Le récit de mon accouchement inattendu

Hier, on fêtait la première semaine d’anniversaire de notre amour de bébé, Eden. Oui déjà une semaine, ça passe déjà trop vite ! Notre bébé change de jour en jour et je comprends mieux maintenant pourquoi toutes les mamans me disaient « profite bien des premières semaines, des premiers mois… ça grandit tellement vite ». Il y a une semaine, mon corps était « en travail » sans que je le sache et quelques heures après je donnais naissance au plus beau des cadeaux de la vie. Durant ma grossesse, j’adorais lire le récit des accouchements des mamans que je suivais sur Instagram alors j’avais envie de vous raconter le mien. Promis, rien d’hard-core et sachez que chaque femme est différente et que tous les accouchements sont uniques ! Si certains termes vous paraissent inconnus et incompréhensibles, n’hésitez pas à vous referez aux astérisques à la fin.

Depuis le début de ma grossesse, nous avons toujours pensé que notre bébé arriverait un peu avant le terme, initialement prévu début novembre. Les paris étaient d’ailleurs lancés dans mon entourage : le 20 octobre ouvrait le bal et était la première date fixée et je trouvais encore que c’était « tôt » !

Samedi 15 octobre : Le soir avant de m’endormir, j’ai quelques douleurs en bas du dos, au niveau des reins. Rien d’alarmant et je ne m’inquiète pas plus que ça car j’ai eu des problèmes de dos pendant toute ma grossesse. J’avais d’ailleurs pris rendez-vous chez l’ostéopathe le lundi matin pour me soulager et éventuellement préparer mon bassin à l’accouchement. Un petit massage de la part de mon mari et au dodo !

Dimanche 16 octobre :

8h : Pour la grasse matinée, c’est raté. Déjà levée car des douleurs surviennent toujours en bas du dos et elles deviennent de moins en moins supportables. Je supporte encore moins de rester allongée car j’ai l’impression que c’est pire et que ça s’accentue encore plus. Je marche, je fais du ballon mais c’est de plus en plus rapproché. A aucun moment je me suis dit que c’était des contractions car c’était au niveau des reins (comme des douleurs de règles) et non du ventre. Mon ventre avait beau se durcir je pensais que c’était toujours des contractions de Braxton Hicks*.

14h30 : Les douleurs passent. Il faut que je bouge ! Je décide donc d’aller chez ma mère qui habite à une quinzaine de minutes en voiture de chez moi. J’en profite pour chercher mon matelas à langer que j’avais commandé en ligne arrivé en boutique et faire un peu de shopping. J’ai toujours deux-trois douleurs toutes les demi heures et certaines plus fortes que d’autres. Mais je souffle et je marche (ça me fait du bien) ! Ma mère est impressionnée par mon ventre totalement bas !

21h : Je prends la route pour renter chez moi et le temps du trajet je ressens 3-4 douleurs dont une une qui me force même à me ranger sur le bas côté (oui, je suis folle ! je conduisais alors que j’étais sur le point d’accoucher… mais pour ma defense, je ne savais pas que le travail commençait!)

21h30 : J’explique à mon mari que j’ai mal mais que cela doit être du faux travail car je n’ai jamais eu ce type de douleurs auparavant. Je pensais que le corps « prévenait » quelques jours avant. Il me dit « tu vas accoucher ce soir ! » en rigolant et je lui ai répondu « non, demain tu reprends le travail et j’ai encore pleins de choses à faire ! Mon corps commence à travailler mais c’est pas pour tout de suite, je gère ! » Je fais du ballon et me décide à chronométrer ces douleurs (en attendant, on regardait un reportage très bizarre sur les japonais sur Enquête Exclusive !). Douleurs toutes les 5-6 minutes qui durent une quarantaine de secondes.

22h45 : J’appelle la maternité et leur explique ce que je ressens et la régularité de mes douleurs. La sage-femme au téléphone me dit donc que ce sont bien des contractions et de prendre deux comprimés de Spasfon immédiatement et d’en reprendre encore deux d’ici une demi-heure et si ça se calme pas de venir à la maternité. Après la deuxième prise à 23h15, j’attends ¾ d’heure et là c’est toujours pareil et même encore plus douloureux… Mon mari veut m’emmener de suite à la maternité mais je lui dit que peut-être il faut encore attendre le temps que les médicaments agissent… (je suis bornée et toujours convaincue que je ne vais pas accoucher ce soir hun !) Je souffre de contractions (maintenant que c’est sur que c’est ça!) toutes les 5 minutes et moins parfois ! Certaines me font pleurer et me mettent au sol… j’ai profité de la fin d’une contraction pour filer à la douche avant que la prochaine arrive.

Lundi 17 octobre :

00h30 : Je dis à mon mari qu’il faut qu’on bouge à la maternité parce-que « ce n’est pas normal ». Je me change à la va-vite et je dis à mon mari de prendre quand même mon sac de salle de naissance “au cas où” mais de laisser la valise « parce-qu’on reviendra à la maison dans la soirée dans tous les cas ».

1h : Arrivée à la maternité. Test de pipi et on m’installe dans une salle d’accouchement pour un monitoring**. J’étais allongée à me tortiller sur le lit, je voulais juste marcher un peu mais pas possible !

2h30 : La sage-femme regarde mon col et me dit « on vous garde, bravo d’avoir géré jusque là, vos contractions ont été très efficaces puisque vous êtes presque ouverte à 3 doigts***! On peut même vous mettre la péridurale ». Mon mari bug et lui dit « ça veut dire quoi ? » Et elle lui réponds « votre bébé va naître aujourd’hui, le 17 octobre! » Et là je fonds en larmes… je m’y attendais tellement pas, c’est si soudain. J’étais allée à la maternité en pensant faire un contrôle et finalement j’étais sur le point d’accoucher. Je demande à la sage-femme si je peux aller aux toilettes et marcher un peu mais elle ne préfère pas me débrancher pour surveiller le rythme du bébé.

3h20 : L’anesthésiste arrive pour me poser la péridurale , le moment que j’appréhendais le plus dans l’accouchement. Je lui fait part de mes craintes, ma peur et ma phobie des piqures ! L’équipe me rassure. À peine assise, je courbe le dos et elle me dit « stop ! votre position est parfaite, ne bougez plus ! » Je ne sens absolument rien, juste une petite piqûre pour l’anesthésie locale. La péridurale commence à agir au bout d’une quinzaine de minutes (je béni l’inventeur !)

4h : Le travail continue d’avancer et plutôt vite ! puisque mon col est assez souple et ouvert à 5cm. J’en profite pour annuler mon rendez-vous chez l’ostéopathe via Doctolib. Mon mari, lui, s’en va chercher la valise à la maison (à 10 minutes de la maternité)

5h15 : En un peu plus d’une heure, je gagne 3 doigts supplémentaires (col à 8cm). La sage-femme me rompt la poche des eaux****.

6h10 : Dilatation complète (10cm) mais bébé n’est pas totalement encore engagé dans le bassin. On me change de position pour favoriser la descente et la sage-femme me surveille toutes les demi-heure. Je sens que sa tête pousse en bas. J’en profite pour me reposer. J’appréhende l’étape finale, la plus sportive, car je n’avais presque pas bu ni manger depuis que je m’étais levée. J’ai quand même le droit à quelques gorgées d’eau (même si je rêvais d’un Coca!)

8h : Toute l’équipe médicale arrive et s’installe pour la « poussée »… on est à quelques minutes de la rencontre de l’amour de notre vie qui fera de nous une famille.

8h14 : Après quelques poussées, je saisis mon bébé avec mes deux mains, le sors de moi et le pose sur mon ventre. Notre amour pousse son premier cri. Je ne m’arrête pas de pleurer, c’est comme-ci tout s’était arrêté autour de moi quelques minutes. A ce moment là, seul lui et mon mari existent et j’ai comme cette impression que tout l’amour que j’avais au plus profond de moi est sorti pour ce petit être tellement fragile.

Puis, sans parler de cette sensation que notre vie prend enfin son sens depuis que notre fils est là…

Bienvenue Eden !

Maternite.png

 Lexique utile :

  • Les contractions de Braxton Hicks: Ce sont des « fausses » contractions souvent non-douloureuses qui apparaissent en milieu de grossesse. Et oui, l’utérus se prépare à travailler bien avant !
  • Un monitoring** : Appareil électrique qui mesure en continu les mouvements du bébé et les contractions grâce à des capteurs à ultrasons fixés par des sangles et posés sur le bas-ventre de la future maman.
  • Les ouvertures du col*** : le col doit être ouvert à « 10 doigts » pour que le bébé puisse être expulsé.
  • La poche des eaux**** : elle n’a pas besoin d’être nécessairement rompu pour que le travail débute (comme dans les films). Le travail peut aussi commencer par des contractions régulières comme cela a été le cas pour moi.

11 commentaires sur « Le récit de mon accouchement inattendu »

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