Pour les 15 mois d’Eden, nous avons décidé de nous lancer dans l’expérience « lit au sol » d’après la méthode Montessori. Je vais aussi profiter de cet article pour vous faire un petit tour de sa chambre que je ne vous avais finalement jamais présenté ici : dans les tons noir, blanc, gris et petites touches de vert mint avec des petits rappels de l’univers du ciel (nuage, pluie, étoiles…) et de panda (sans surprise !) comme pour son premier anniversaire !

Pourquoi avoir opté pour le lit au sol ? car mon fils ne supportait plus son lit à barreaux depuis ses 6 mois. Il dormait dans son lit jusqu’à ses 5 mois, puis il est tombé malade pour la première fois. Une vilaine bronchiolite qui nous a fait de grandes frayeurs et à ce moment là, j’ai préféré l’emmener avec moi dans notre chambre pour veiller sur lui au moindre souffle… grave erreur ! Il n’a plus voulu nous quitter et ne voulait plus retourner dans son lit !

Où dormait-il depuis ? Souvent pour ne pas dire quasi toujours avec nous (vive le cododo !) et parfois sur un matelas au sol à côté de notre lit, essentiellement pour les siestes. Donc indirectement nous avons déjà tenté l’expérience du lit au sol, mais dans notre chambre et pour une durée limitée (1 à 2h).

Avant de prendre cette décision, nous avons tout de même retenté de le mettre plusieurs fois dans son lit à barreaux mais il partait dans des crises de larmes incontrôlables, il se cognait volontairement partout et il nous était totalement impossible de le calmer même en étant à côté de lui pour le rassurer. La seule solution était de le faire sortir de son lit ou de le laisser pleurer comme beaucoup, parmi mon entourage, m’ont recommandé de faire mais je ne cautionne pas cette méthode. Il était hors de question pour nous de le laisser pleurer. Nous avons aussi tenté de le poser dans son lit une fois endormi mais il se réveillait systématiquement  quelques minutes voir quelques secondes après en pleurs, comme si il sentait où il était.

J’ai écouté mon instinct, mon cœur de maman… je connais mon fils mieux que personne. Je savais que le problème venait de ces barreaux. Ces barreaux qui mettait une barrière entre nous au moment du coucher (surtout après avoir dormi des mois près de nous), une barrière dans sa motricité car il n’était pas libre de ses mouvements et probablement frustré de ne pas pouvoir sortir par lui même.

L’endormissement : j’aborde ce point car il a beaucoup joué aussi dans notre choix de suivre cette méthodologie. Mon fils s’endort uniquement si on est allongé à ses côtés. Il a besoin de nous sentir et de nous toucher. Le lit au sol était aussi une bonne alternative pour que nous puissions l’endormir en étant allongé paisiblement et confortablement à côté de lui. Nous n’avons pas à nous plier en deux au dessus de son lit pour l’endormir ou tout simplement l’apaiser (et dans tous les cas, cela ne fonctionnait pas).

Lit cabane = lit Montessori : faux. ll faut savoir qu’un lit Montessori ne se résume pas à mettre un lit cabane. Je me suis renseignée avant pour suivre cette méthode qui recommande de suivre les enseignements suivants :

• Un lit accessible qui permette à l’enfant d’aller se coucher et de sortir de son lit seul en toute autonomie. La meilleure option reste le matelas au sol, plus sécurisant, car cela évite les chutes dangereuses. Favoriser un tapis ou matelas de sol sur le côté ouvert pour amortir la descente.

• Le coin sommeil doit être placé idéalement dans un coin de la chambre pour que l’enfant ait en visuel l’ensemble de la pièce. Il est important qu’il puisse voir la porte d’entrée pour gérer les allées/venues.

• Un espace sommeil (comme décrit plus haut), un espace pour le change, un espace pour nourrir bébé, via une chaise confortable par exemple surtout si vous allaiter, un espace pour l’activité. Bien entendu, en fonction de l’aménagement de votre maison, ces environnements peuvent être délocalisés. C’est le cas pour nous, où son espace « jeux et activités » se situe principalement  dans notre salon, pour garder un œil sur lui.

Source

Comment nous nous sommes organisés à la maison ? nous lui avons installé un second matelas pour rallonger son lit au cas où mais après plusieurs nuits nous nous sommes rendu compte qu’il parvennait bien à rester dans son espace. Ce second matelas nous sert aussi pour nous allonger à côté de lui pour l’endormir.

Pour l’aider à rester dans son lit, nous lui avons installé un coussin d’allaitement (vs. une barrière de lit) pour délimiter son espace. Nous avons veillé à installer un tapis bien molletonné, des coussins, et son tour de lit qu’il avait déjà dans son lit à barreaux pour ne pas qu’il se cogne la tête contre le mur.

La porte est toujours entre-ouverte pour qu’il puisse sortir de sa chambre aisément (j’ai ajouté un cale porte peluche). Sa chambre est collée à la nôtre. Veilleuses et lumières tamisées sont là dans le salon pour qu’il ait une meilleure visibilité s’il est amené à sortir seul de sa chambre.

Eden dort avec une gigoteuse et l’enfilage fait d’ailleurs parti de son rituel du coucher. Il arrive à marcher avec (comme un pingouin d’ailleurs) mais s’il ne serait pas parvenu à se déplacer facilement, je pense que j’aurai trouvé une autre alternative pour l’aider dans ses mouvements. J’ai repéré des gigoteuses avec des pieds chez Slumbersac !

Résultat

Après près d’un mois, nous pensons avoir trouvé la solution via cette pédagogie. Eden s’endort dans son lit, toujours avec nous à côté pour l’aider à se rendre au pays des rêves (cela ne la pas perturbé sur ce point là). Le premier jour, j’ai eu un peu du mal à l’endormir car il devait être excité à l’idée de voir ce nouvel aménagement et n’avait pas l’habitude de s’endormir dans sa chambre. A aucun moment, il n’a tenté de s’échapper et c’est ce que je redoutais (devoir le « forcer » de rester dans son lit. Au contraire, il reste  calme). Il a très bien compris que c’était l’heure de dormir.

Il n’y a plus de pleurs, il ne parait plus effrayé et il n’a plus à « chouiner » pour que l’on vienne le chercher. Lorsqu’il se lève, il débarque dans notre chambre ou dans le salon nous rejoindre. Pour certains c’est un inconvénient pour d’autres comme moi, je trouve que cela favorise son autonomie, il marche très bien depuis un moment, il est débrouillard nous avons confiance en lui, cela ne nous dérange absolument pas.

Il se lève fréquemment entre 4h-5h du matin (lorsqu’il dormait avec nous, il se levait aussi souvent vers ces heures-ci) et nous rejoint tout seul (toujours sans pleurs). Parfois (lorsque je ne suis pas fatiguée et motivée surtout!), je l’emmène dans sa chambre pour le rendormir et ça fonctionne à tous les coups. Il a juste besoin de nous pour s’endormir. Après tout chaque bébé est différent.

Sur le long terme, peut-être qu’il ira se coucher de lui même. Pour le moment, il n’est pas encore prêt. Mais allons-y étape par étape. Nous avons déjà franchi un grand cap et nous sommes déjà très fiers de lui ! Affaire à suivre…