Lorsque je suis tombée enceinte, je ne réalisais pas tellement le chamboulement qu’allait connaître ma vie. J’avais prévu de reprendre le travail à la fin de mon congé maternité, sans trop me poser de questions. Puis lors de mon congé maternité, plus on s’approchait de la date de reprise du travail, plus je ressentais ce déchirement de ne plus voir mon bébé à n’importe quel moment de la journée… il est devenu vital à ma vie désormais et j’avais cette boule au ventre, les larmes aux yeux rien que d’y penser ! C’est seulement une fois que bébé est parmi nous qu’on réalise tout ça. J’aimais déjà énormément mon fils enceinte, mais une fois présent c’est encore autre chose, encore plus fort, c’est juste inexplicable. On voit notre vie sous un autre angle et nos priorités changent également.

J’étais partagée entre rester avec mon fils et reprendre une vie active. Alors je me suis orientée vers un temps partiel, dit plus couramment le 4/5ème car cela me semblait une bonne alternative pour concilier les deux et pour une reprise en « douceur ». En revanche, je ne connaissais absolument pas comment cela fonctionnait et surtout si mon employeur allait accepter.  Finalement après m’être renseignée, le 4/5ème dans le cadre d’un « congé parental d’éducation » est tout simplement un droit. Il doit respecter quelques conditions, à savoir :

• Avoir 1 an d’ancienneté dans votre société minimum.
• Avertir votre employeur par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre signature au plus tard 1 mois avant le terme du congé maternité.
• Être dans le prolongement de votre congé maternité.
• Le 4/5e pour un premier enfant dure 6 mois.

Vous pouvez émettre à votre employeur le jour « off » souhaité mais cette fois, votre employeur peut avoir le droit de vous imposer le jour ou bien réduire votre temps de travail autrement (en finissant plus tôt par exemple tous les jours). Tout dépendra de votre secteur d’activité. Pour ma part, j’ai émis le souhait d’avoir mon mercredi (qui m’a été accordé) mais il se peut que dans certaines entreprises, le mercredi soit une journée stratégique pour votre employeur donc il ne faut pas que ça nuise à son activité. Si vous avez des RTT, vous n’en n’aurez plus ; logique puisque votre temps de travail est réduit. Passé cette période de 6 mois, votre contrat initial reprendra. Vous pouvez demander de prolonger votre temps partiel (faire la demande 2 mois avant la date de début) mais votre employeur peut vous le refuser. Voilà toute la différence avec celui qui est dans le cadre d’un congé parental d’éducation.

Alors oui cela implique une concession d’un point de vue financier (-20% sur votre salaire) mais comme je le disais nos priorités changent et passer plus de temps avec son bebe n’a pas de prix. Ce mode de travail est un bon compromis pour celles qui ne peuvent se permettre financièrement (ou pour d’autres raisons) d’arrêter totalement de travailler pour se consacrer à bébé et qui souhaitent concilier vie professionnelle et personnelle à la fois, surtout les premiers mois qui passent à une vitesse folle !

Bon à savoir, durant cette période vous avez le droit à une prestation de la CAF (la PreparE à hauteur de 145€/mois), il suffit juste de faire compléter et signer un formulaire par votre employeur et leur envoyer par courrier. Et puis pensez aussi à au montant de la déclaration d’impôts de l’année suivante qui sera moindre puisque vous serez déclaré à temps partiel l’année en cours. Si c’est le côté financier qui vous freine, ce sont plein de petits éléments à prendre en compte pour palier à votre baisse de salaire durant ces quelques mois.

Je ne suis pas la mieux placer pour vous parler de cela mais je pense avoir fait le tour des informations « essentielles ». En espérant que cela éclairera et aidera certaines d’entre vous.